Chers amis, chers sœurs, chers frères,
Nous terminons notre deuxième semaine de confinement.
Les consignes de confinement ont été renforcées par le gouvernement. Nous invitons chacun à les respecter. Soyons exemplaires, des vies sont en jeu. Devenons, auprès de nos proches, amis, collègues ou voisins, des témoins de mise en pratique des normes communiquées, afin de créer ce phénomène de barrière contre la propagation de la maladie.
Dans sa lettre aux Romains, chapitre 13, l’apôtre Paul nous appelle à être soumis à « ceux qui nous gouvernent et aux magistrats car ils sont au service du bien et de la justice ».
Je partage avec vous ces deux citations d’une jeune auteure juive :
« Je crois à la bonté des hommes, il m’est impossible de tout construire sur une base de mort, de misère et confusion, je vois le monde se transformer lentement en un désert, j’entends plus fort toujours plus fort le grondement du tonnerre qui approche et nous tueras, nous aussi, je ressens la souffrance de million de personnes et pourtant, quand je regarde le ciel, je pense que tout finira par s’arranger, que cette brutalité aura une fin, que le calme et la paix reviendront régner sur le monde ». Elle poursuit : « Vous pouvez toujours donner quelque chose, même si c’est seulement la gentillesse ».
Il s’agit bien sûr de citations du journal d’Anne Franck, jeune adolescente qui, pendant la deuxième guerre mondiale, a vécu cachée, confinée pendant presque 2 ans.
Elle ajoute :
« Nous ne sommes pas trop mal ici, car nous pouvons faire la cuisine et écouter la radio. Nous avons aussi de quoi lire et nous avons un tas de jeux de société. Evidemment, nous n’avons pas le droit de regarder par la fenêtre ou de sortir. Dans la journée, nous sommes constamment obligés de marcher sur la pointe des pieds et de parler tout bas parce qu’il ne faut pas qu’on nous entende ».
Si elle, dans son isolement, continue à croire que la paix et le bien reviendront « régner » sur le monde, alors combien de raisons supplémentaires avons-nous de partager son espérance !
Je vous rappelle certains des outils mis en place par la Fédération pour vous aider à accompagner cette insolite période.
D’abord le numéro de téléphone de la Fédération qui vous mettra, si vous le demandez, en contact avec un pasteur pour échanger, partager, prier. Ce service est disponible pour vous, vos proches ou des amis ou collègues, croyants ou non.
Ensuite le semainier disponible sur le site fédéral ou par les réseaux sociaux, où pouvez trouver facilement de courtes méditations ou des conseils, des témoignages pour nourrir votre réflexion.
Pour le moment, le culte du sabbat, ainsi que l’étude de la Parole sont assurés par l’église de Collonges, que nous remercions pour cet outil précieux. Vous êtes très nombreux à nous communiquer votre gratitude pour ce service. Nous nous joignons à la profonde reconnaissance exprimée pour la mission accomplie par la petite équipe du campus et son pasteur.
Les églises et les pasteurs de la Fédération se sont aussi adaptés à ce changement et aux règles de confinement. Merci pour les nombreuses initiatives qui naissent et vont naître, qui tendent à créer du lien, virtuel certes, mais lien de qualité quand même. Merci pour les réunions de prières par conférence téléphonique, l’assistance apportée aux personnes âgées, seules ou au personnel soignant. Merci pour la musique, les programmes pour les enfants, les chaînes d’appel téléphonique qui tissent des liens invisibles mais essentiels entre nous.
Dans Philippiens chapitre 4, Paul recommande que « tout ce qui est vrai, honorable, juste, pur, aimable, vertueux, qui mérite l’approbation, soit l’objet de vos pensées ». Je nous invite à nous recentrer sur notre magnifique message d’espérance, de pardon et de paix. Soyons vigilant aux diverses interprétations des temps que nous vivons.
Je ne comprends pas ceux qui se passionnent et se concentrent sur les malheurs qui doivent arriver, qui fixent leur attention, leur étude sur les pièges des ténèbres. Quel mal être existentiel les habite pour qu’ils se focalisent à ce point sur l’ennemi et ses stratagèmes. Nous sommes des enfants de lumières, notre Seigneur est l’espoir du monde, il venu pour briller dans l’obscurité. Détournons-nous des prophètes de tristesses et des apôtres de désespérance. Nous croyons au Prince de la paix, à la lumière du monde, à celui qui se nomme la Résurrection, à celui qui est vivant aux siècles des siècles, au bon Berger.
Dans l’épitre aux Romains chapitre 12, Paul nous invite à nous « réjouir en espérance, à être patients dans l’affliction et persévérants dans la prière ». C’est notre prière pour vous tous.
Daniel Monachini