Cela faisait quelques jours que nous étions sur le qui-vive. Certains d’entre nous parlaient d’annuler les activités pour les jeunes à cause des risques liés au coronavirus, d’autres préféraient attendre les directives de l’État… Il n’a pas fallu attendre longtemps. Le jeudi 12 mars, le verdict est tombé. Les écoles allaient fermer leurs portes et l’Église emboîtait le pas. Toutes les activités JA étaient annulées ou reportées, plus de classe d’école du sabbat (EDS), plus de culte assis les uns à côté des autres.
Très vite, les idées se sont mises à fuser. L’Église du campus ayant déjà tout le matériel pour filmer et diffuser le programme du sabbat, l’EDS des adultes et le culte seraient filmés comme d’habitude et diffusés sur YouTube.
Et les enfants dans tout ça ? De quoi avaient-ils besoin ? Comment les rendre acteurs de notre Église dans ce contexte si particulier ?
Plus que jamais, Internet déborde d’idées de choses à faire, allant des histoires à écouter aux tutos de bricolage, au point de parfois se sentir submergé. Les ressources pour l’école du sabbat sont déjà en ligne, il suffit aux parents de lire les histoires et suivre le déroulé proposé. Les manuels sont déjà bien faits, que proposer de plus ?
Il nous est alors venu l’idée d’appeler les familles pour prendre de leurs nouvelles et les encourager à prendre du temps avec leurs enfants pour louer Dieu et étudier la Bible ensemble. Ceux que nous avons eu au téléphone étaient heureux de discuter un peu. Nous avions réalisé qu’il était important de nourrir notre esprit de communauté et ces échanges confirmaient notre intuition. Nous avons proposé de créer des groupes WhatsApp pour chaque classe afin de garder contact et programmer des temps de partage sur Zoom.
Depuis quelques semaines, plusieurs classes d’EDS se retrouvent ainsi le sabbat matin. Les enfants prennent plaisir à se voir, ils partagent des chants, des histoires et même des moments de prière. Les Explos se retrouvent également sur Zoom les sabbats après-midi pour des études bibliques.
Quant au moment de culte, nous avons chaque sabbat un temps de « parole aux enfants » avec une histoire spécialement adaptée pour les plus jeunes (bien que ça plaise en général aussi aux moins jeunes). De plus, cela fait plus d’un an que chaque sabbat nous distribuons une fiche aux enfants juste avant la prédication. Cette fiche est créée en lien avec le message partagé. Un coloriage est proposé selon le thème abordé, ainsi que d’autres activités comme des mots mêlés, des versets à compléter, etc. Ainsi la fiche peut être adaptée à différentes tranches d’âge. Le but de cette fiche est de créer un lien entre les enfants et ce qu’il se passe pendant la prédication. Tout en coloriant, les jeunes sont souvent attentifs et peuvent même retenir des choses, ce qui est une bonne habitude à prendre dès l’enfance. De plus, cette fiche peut permettre aux parents de discuter plus tard du sujet abordé.
Depuis le confinement, la fiche peut être téléchargée depuis le site www.egliseducampus.org et la page Facebook de l’Église et nous invitons les enfants à nous envoyer leur coloriage par e-mail (mae.collonges@gmail.com). Nous pouvons ainsi chaque sabbat rappeler le thème abordé la semaine précédente et montrer les images reçues. Cela fait toujours plaisir aux enfants de voir leur coloriage sur la vidéo.
À notre plus grande joie, les adultes aussi souhaitent participer. Nous leur proposons donc de se laisser inspirer par le culte et de nous envoyer des dessins, peintures ou photos. Il n’y a pas d’âge pour être créatif !
Le MAE a pour objectif de proposer un cadre afin que les plus jeunes puissent connaître Dieu et développer une relation avec lui. Pour ce faire, nous collaborons avec les différents départements de l’Église pour leur intégration dans les différents domaines d’activités. Nous nous réjouissons car même pendant ce temps de confinement, nous voyons que nos jeunes continuent à s’impliquer dans le culte, que ce soit avec leurs instruments de musique, des dessins, des petites vidéos, etc. Notre communauté reste un lieu de rencontre et de partage, même pendant le confinement.
Gillianie SENTY