Baptêmes à Valence

Le baptême, une fête spirituelle

L’évangile de Luc rapproche trois histoires que Jésus raconte pour dire la joie du ciel pour un seul cœur qui se tourne vers lui et accueille le don de Dieu en Jésus-Christ. Le texte précise que plusieurs religieux se plaignent, et maugréent parce que Jésus fréquente des personnes peu recommandables à leurs yeux ! (Lc 15.1-2).
Peut-être ont-ils oublié l’un des textes forts de leur patrimoine scripturaire que Jésus rappelle « Allez apprendre ce que signifie : Je veux la compassion et non le sacrifice » Mt 9.13 (voir Os 6.6; Mi 6.6-8)
Jésus a d’ailleurs dit qu’il est venu non pour les biens portants (ceux qui pensent se suffire à eux-mêmes et ne pas avoir besoin de changement de mentalité et de cœur) mais pour les malades (ceux qui sont conscients que pour guérir ils ont besoin d’un bon Médecin) Mt 9.12

Les trois histoires qui nous sont rapportées en Luc 15 mettent l’accent sur la joie et la fête !

L’église de Valence a eu cette joie de célébrer une fête en écho avec la joie du Ciel. Thierry et Félix ont choisi de vivre leur vie avec Jésus, conscients que ce dernier leur a offert la sienne. C’est ce qu’ils ont exprimé par le baptême.

Mais au fait qu’est-ce que le baptême ?
Le baptême est l’expression d’un choix. Celui d’accepter que Jésus ait offert sa vie pour me sauver de la mort. Il est l’illustration de ce que Jésus a réalisé pour moi dans sa vie, sa mort et sa résurrection. L’apôtre Paul pour exprimer ce salut dira d’ailleurs :
« Ignorez-vous que nous tous qui avons reçu le baptême de Jésus-Christ, c’est le baptême de sa mort que nous avons reçu ? Par ce baptême de la mort, nous avons donc été ensevelis avec lui afin que, tout comme le Christ s’est réveillé d’entre les morts, par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions sous le régime nouveau de la vie » (Ro 6:3–4)
Comment le pratiquons nous ?
À l’image de ce que nous lisons et comprenons du Nouveau Testament, nous pratiquons un baptême par immersion. Le verbe « baptiso » signifie d’ailleurs « plonger, immerger ». La plongée dans l’eau représente la mort à son ancienne vie possible par la mort du Christ. Ressortir de l’eau symbolise la nouvelle vie possible par la puissance de la résurrection du Christ, bien plus forte que la mort !

Qu’est-ce que ça change dans une vie ?
Ce n’est pas le geste du baptême, ni les paroles prononcées qui produisent un résultat sur le baptisé. Il n’y a rien de magique ou sacramentel dans le baptême néotestamentaire. Mais il n’en demeure pas moins l’expression tangible et communautaire de l’accueil par la foi de ce que Jésus a fait pour moi et continue de faire par son Esprit. Par le baptême, une alliance d’appartenance est scellée. Je dis devant témoins que j’accepte que Dieu fasse de moi son fils, sa fille en Jésus-Christ, et qu’il habille ma vie de sa bienveillance !
« Car vous êtes tous par la foi, fils de Dieu en Jésus-Christ. En effet, vous tous qui avez reçu le baptême du Christ, vous avez revêtu le Christ » Gal 3.26-27. Et ça, croyez-moi, ça change tout !
Alors Thierry et Félix, comme nous l’avons chanté ce jour-là « Bienvenue dans la famille de Dieu ».

J’aimerais ajouter un dernier point, c’est que dans les histoires que Jésus raconte, la joie est partagée ! Le berger de la parabole invite ses amis et ses voisins. La femme qui a retrouvé sa pièce fait de même, et le père qui retrouve son jeune fils va faire la fête avec toute la maisonnée en offrant ce qu’il y a de mieux.
Nous avons invité nos amis, nos contacts, et près d’une quinzaine de personnes ont pu partager cette joie avec nous. Certains ont même fait le choix de revenir parmi nous.

Les services de baptême sont certainement de grandes occasions de témoignage pour dire la joie qui change nos vies ! Laissons cette joie d’en haut rayonner dans nos églises.

Stéphane LEGUILCHER
Pasteur Église de Valence