Chers amis, chères frères et sœurs,
Avant toute chose, laissez-moi vous remercier pour les messages de soutien et d’encouragements reçus à la Fédération. C’est avec la volonté de servir le Seigneur et son Église que nous nous sommes adaptés à la situation, tout comme vos pasteurs. Les différents services mis en place par le Département des communications pour faire face au confinement vont diminuer au fur et à mesure que nos fonctions religieuses et rencontres vont recommencer. Ce message de soutien va lui aussi trouver un rythme mensuel plutôt qu’hebdomadaire. Il est normal et précieux que l’attention de chacun soit recentrée sur la vie communautaire locale.
L’épisode biblique que j’aimerais évoquer avec vous, cette fois, se trouve dans le premier livre des Rois, chapitre 19. Nous retrouvons là le prophète Élie après l’épisode de re-consécration du peuple d’Israël au mont Carmel, et la fuite qui s’ensuit devant les menaces de mort de la reine Jézabel. Élie traverse un moment de profonde crise vocationnelle et spirituelle. L’Éternel se révèle alors à son serviteur dans cette magnifique manifestation d’un souffle doux et léger, quasi imperceptible traduiront certains. J’attire ici votre attention sur le dialogue qui suit cette douce et guérissante rencontre. Élie est abattu et découragé, mais l’Éternel lui redonne confiance en lui donnant une nouvelle mission, en lui fixant des objectifs précis, et en le faisant seconder par un collaborateur précieux, le prophète Elisée. Quand Élie objecte qu’il est resté lui seul fidèle en Israël, Dieu lui révèle que 7000 personnes n’ont pas plié le genou devant les faux dieux, ni abandonné leur foi devant les menaces de mort de la reine, comme lui. Quelle belle leçon de fidélité mais aussi d’autonomie. En effet, après les entreprises destructrices de la reine, il n’y a plus de culte au temple, plus de sacrificateurs fidèles, ni de prophètes non plus. Ces hommes et ces femmes ont cultivé la capacité à conserver une foi solide, sans les structures prévues par Dieu pour conduire son peuple dans le culte. Que l’Esprit du Seigneur nous guide et nous instruise afin de tirer les leçons de cette période de confinement. Je dois me poser la question de mon autonomie spirituelle : suis-je en capacité de prendre soin de ma foi et de ma relation avec Dieu en temps de crise.
Enfin, le temps de nous réorganiser a sonné : dès sabbat prochain nous pouvons réinvestir nos lieux de cultes pour nos rencontres. Soyons prudents et respectueux des normes de sécurité sanitaire en vigueur. Plusieurs d’entre vous restent sceptiques, nous vous invitons à dépasser les peurs ou certaines habitudes confortables. Retrouvons le chemin de nos assemblées, même si dans un premier temps par prudence, nous pouvons recommencer avec la réunion de prières ou un début de sabbat. Rappelons-nous que le lien virtuel ne remplacera jamais la rencontre fraternelle. Le Christ a laissé la sécurité des cieux pour se mêler à une humanité contaminée.
Ces longues semaines d’absence ont généré une fragilité budgétaire localement et en Fédération. Nous vous invitons à prendre contact avec votre trésorier ou votre pasteur. Soyons les bons administrateurs des bienfaits dont notre Seigneur nous comble.
Voici deux très belles initiatives que j’aimerais vous présenter. La communauté de Valence et son pasteur Stéphane Leguilcher sont à l’origine d’une collection de psaumes du confinement, écrits par les membres de la communauté. Ils y expriment leur foi, leurs louanges et leurs besoins pendant cette période. Le Département des communications souhaiterait élargir ce recueil à toute la Fédération et vous invite à envoyer vos textes à la responsable du département. Que l’Esprit du Seigneur guide vos émotions, réflexions et vos plumes. Vous verrez après ce message une vidéo explicative, visitez le site Fédéral pour plus d’informations. Le Département de la jeunesse, en partenariat avec l’Union, lance la production de jeux bibliques pour les débuts de sabbats en famille. Retrouvez sur le site fédéral Ludi et Ludo qui vous expliqueront comment commencer le sabbat ensemble, dans la joie, le plaisir, en s’amusant de façon saine et constructive.
Invoquons avec les mots de la deuxième épître aux Thessaloniciens, la bénédiction du Seigneur sur chacun d’entre nous, sur nos pays et ceux qui les gouvernent, sur nos cultes qui vont pouvoir reprendre :
« Frères, ne vous lassez pas de faire le bien. Que le Seigneur de la paix vous donne lui-même la paix en tout temps, de toute manière ! Que le Seigneur soit avec vous tous ! Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec tous ! Amen ! »
2 Thessaloniciens 3.13, 16.
Daniel Monachini