Pour sa première édition, le séjour Passerelle de l’Espoir 2024 organisé par l’UFBJA proposait une nouvelle formule : un projet touristique, solidaire et international.
Le projet a démarré au printemps 2024, principalement en Fédération France-Sud, avec l’organisation d’un e-rallye qui avait pour but de collecter des fonds à destination de familles dans le besoin en Roumanie. Les JA de plusieurs églises se sont retroussés les manches pour répondre à des défis leur permettant de débloquer des promesses de don. Les fonds collectés ont été transférés au département de la jeunesse de la fédération de Muntenia et ADRA Roumanie, afin d’acheter des fournitures scolaires pour les enfants et des denrées alimentaires pour leurs familles.
L’objectif de ce séjour était d’accompagner le projet dans sa réalisation concrète et de faire le voyage jusqu’en Roumanie pour participer à la distribution et rencontrer les enfants et leurs familles. C’est donc pour un long voyage à travers les pays d’Europe de l’Est et avec la volonté de s’engager sur le plan humanitaire que les participants au séjour Passerelle de l’espoir 2024 se sont enrôlés.
Deux minibus ont pris la route au matin du 15 août, l’un de Paris et l’autre de Montpellier, avec pour première destination : Salzbourg. Là, le groupe a passé la nuit dans les locaux de l’église adventiste locale avant de reprendre la route le lendemain en direction de Budapest. Dans la capitale hongroise, le groupe a pu loger sur le campus adventiste de théologie et participer, le sabbat matin, au culte à l’église internationale de Budapest. Après trois jours de voyage, nos jeunes ont enfin pu poser leurs valises en Roumanie, au centre de conférence de l’Union adventiste de Stupini près de Brasov dans le centre du pays.
Quelques jours de repos et de visite de la Transylvanie ont permis à notre groupe de se familiariser avec la cuisine, la langue et les coutumes de notre pays d’accueil. Le 21 août, nous avons repris la route en direction de Bucarest où nous devions récupérer les fournitures scolaires et les denrées alimentaires.
Le matin de la distribution, tous les jeunes participèrent au chargement de la remorque au siège de la fédération à Bucarest, puis nous primes la route de Poiana, un village aux confins de l’aire urbaine de Bucarest. Sur place, Mariana, membre de l’église adventiste locale et animatrice JA nous attendait avec un grand sourire. Dans ces quelques rues où de simples petits pavillons côtoient les taudis, sa maison servit de lieu de rassemblement et de dépôt. Tandis qu’une partie nos JA faisait la chaîne pour décharger les denrées alimentaires, d’autres improvisaient des animations, entourés d’une foule d’enfants – et d’adultes – curieux de voir ce que ces Français faisaient là. Les difficultés de compréhensions ne semblaient pas gêner les échanges et la joie de ces enfants – dont le principal terrain de jeu est leur rue – était visible sur tous les visages. Ce fut enfin le moment de participer à la distribution et nos minibus sillonnèrent le village à la rencontre des familles. Au-delà des kits scolaires et des denrées que nous apportions, les familles qui nous ouvrirent leur porte apprécièrent le sourire et la pudeur de nos jeunes. Pour notre groupe de JA, ce fût une visite forte en émotion et qui
leur laissa ensuite matière à réfléchir. Jessica et Joshua se rappellent : « Il y avait des maisons sans vrai toit, même sans porte (…) C’était très touchant. On se rend compte que souvent on se plaint alors que d’autres personnes manquent de beaucoup plus. Et donc ça nous fait nous remettre en question ».
Le samedi, une deuxième action fût menée spécialement auprès de ces jeunes qui participent de manière plus ou moins régulière aux activités JA organisée par Marianna. L’objectif était de leur offrir « un petit temps de vacances » et c’est dans ce but que nous avons emmené une quarantaine d’enfants sur un terrain vague en périphérie de la ville. Au programme : pique-nique, chants, histoires bibliques et jeux. Là, nos jeunes se sont mis dans la peau d’animateurs et ont pris en charge -par une après-midi de forte chaleur- de petits groupes qui ont découvert quelques jeux venus bien connus de nos camps d’été. C’est une autre manière de donner qui a beaucoup plu à Kharen, Sharis et Naya : « Malgré la chaleur, les enfants ont beaucoup aimé ces petits jeux et on a beaucoup rigolé. Finalement, la barrière de la langue n’a pas été un grand problème, on communique bien par les gestes ».
Notre groupe, comme les enfants de Poiana, aurait bien voulu que cette journée se prolonge. C’est donc avec un petit pincement au cœur qu’il fallut se dire au revoir, et le lendemain, prendre le chemin du retour.
Au moment de faire le bilan, tous nos jeunes ont affirmé qu’à l’avenir, ils seraient disposés à s’engager à nouveau en tant que bénévole. Notre prière est que ce désir d’engagement puisse se concrétiser, là où ils seront et pour la gloire de notre Dieu.
Cornel Serban et Micaël Raibaud